Certaines habitudes culturelles ou confessionnelles font que les tenues vestimentaires des personnes passant par la palpation sont à traiter avec précautions.
S’il est possible de demander à un homme coiffé d’un chapeau de l’enlever et d’en présenter la coiffe intérieure, il ne serait pas possible de demander à un Sikh d’enlever son turban, ni de faire dévoiler publiquement une femme dont la
tête est couverte.
En sureté aéroportuaire, le règlement européen EU n°185/2010 n’indique nullement que la dépose des coiffures dans les bannettes est obligatoire, et par conséquence qu’une femme ait l’obligation d’ôter son voile.
Il y est dit qu’il est nécessaire « d’effectuer une palpation physique des coiffures et couvre-chefs » qui « doit comprendre le cas échéant un examen physique ou visuel des cheveux, des chaussures… »
Prise en compte des personnes transgenres lors des palpations de sécurité
La loi ne précise pas le sexe de l’agent en fonction du sexe administratif de la personne, mais il est établi, notamment par la jurisprudence et les recommandations du Défenseur des droits, que la palpation doit être effectuée par une personne du même sexe que celui déclaré par la personne à contrôler, et non en fonction de son apparence physique ou de ses papiers d’identité. Cela signifie, par exemple, qu’une femme transgenre (personne assignée homme à la naissance mais s’identifiant et vivant en tant que femme) doit être palpée par une agente femme si elle se déclare comme telle.
Il est formellement interdit à l’agent de sécurité de contester, interroger ou remettre en question l’identité de genre déclarée par la personne. En cas de doute, le professionnel doit privilégier le respect de la dignité, faire preuve de discrétion et, si nécessaire, faire appel à un responsable ou aux forces de l’ordre. La question du genre doit toujours être traitée avec tact, respect et confidentialité, notamment en évitant de poser des questions sensibles en public.
Ce respect de l’identité de genre déclarée est essentiel pour éviter toute forme de discrimination, d’humiliation ou de traitement dégradant, et contribue à la qualité de l’accueil et au respect des droits humains dans le cadre des missions de sécurité.